Interview avec notre eco-ambassador américain, Chef Earl
La cuisine est un moyen d’expression. L’amour de la cuisine et du partage ne s’invente pas. Cela ne fait aucun doute pour le chef Earl. Quand il s’agit d’exprimer ses émotions et ses pensées, ce chef basé à Baltimore aux États-Unis donne tout! Il a partagé avec nous son amour de la cuisine et du partage.
Earl Grey a son propre style, sa propre marque et engagements. Il tire cette passion pour la cuisine de sa grand-mère qui lui préparait des plats traditionnels libériens comme des biscuits campagnards, le riz Jollof, la tarte au manioc et des frites plantains. Revol collabore avec Chef Earl depuis de nombreux mois maintenant. Nous sommes ravis d’avoir ce chef passionné et expérimenté qui travaille avec nos produits!
Un véritable amour pour la cuisine et le partage, et le respect de «ce que nous faisons»
Ses 19 années d’expérience dans l’industrie culinaire lui ont donné une expérience très riche. Il a travaillé avec des chefs célèbres aux Etats-Unis. On peut citer Ming Tsai, son apparution sur WUSA 9 Great Day Washington. Chef Earl a également été mis en évidence dans Livre de Daniel Seddiqui «50 jobs in 50 states». Son objectif est constant: fidéliser ses followers et ses clients en proposant une cuisine «de qualité supérieure».
Actuellement chef à l’hôtel Renaissance à Baltimore, cela ne l’empêche pas de proposer ses propres publications. Il a en fait 2 comptes Instagram, un plus personnel @Earlthepearl4 puis un autre plus « pro » @Teatime4.0. Chef Earl a aussi un partenariat avec Truecooks.com en tant que membre. C’est une marque et une plate-forme de lifestyle destinées à réunir les cuisiniers et les chefs de tous horizons et de tous les styles dans une cause commune; son amour pour la cuisine et le partage. Et le respect de «ce que nous faisons». J’ai discuté avec le chef Earl de la signification d’être un chef américain, de ses réflexions sur l’environnement et sur l’avenir de la restauration en Amérique.
Être reconnu pour ses efforts
«C’est clairement un défi d’être chef», déclare Earl. Parce que vous devez être reconnu pour vos efforts et vous assurer que votre travail est toujours valorisé. Le chef a choisi la voie artistique avec ses dressages soignés e et ses véritables efforts au niveau du visuel. Il s’inspire de la cuisine française et asiatique, mais intègre également son influence méridionale personnelle dans la cuisine qu’il propose.
Il a travaillé dur pour être publié et reconnu dans les magazines et les blogs culinaires officiels de Foodstarz, Chefsroll et Baltimore Sun. Mais ce n’est pas une tâche facile. «Il faut rester solide» dit Earl, cela signifie beaucoup de sacrifices. L’inspiration vient également de chefs renommés (Julia Childs, Monica Gelatti, Marcus Waring, Daniel Boulud et Eric Gestel). « Quand j’envisage le dressage, tout vient de l’arrière-plan. Inspirez-vous des grands. » Un travail acharné et approfondi avec d’autres plates-formes qui valorisent le travail de Chef comme Truecooks et Spiceology conduira également à la reconnaissance du travail accompli.
S’exprimer haut et fort
Formé à l’école française de cuisine, le chef Earl positionne désormais ortement sa cuisine sur l’«ingrédient d’abord» . Le tout, en donnant son interprétation de la cuisine en tant que chef afro-américain.
Il souhaite offrir une expérience culinaire simple mais haut de gamme avec une assiette facile à lire. D’un autre côté, il est fermement engagé à éduquer et à présenter une façon différente de savourer un plat. Pour y parvenir et assurer la «lisibilité, il est essentiel de faire du bon travail», déclare Earl. Et faire du bon travail, c’est aussi obtenir le bon matériel et investir dans des outils qui prendront de bonnes photos par exemple. Afin de les partager sur les réseaux sociaux. Le chef Earl a montré sa capacité non seulement à être chef dans un restaurant, mais aussi à travailler sur sa propre «marque». Ainsi, il s’assure que ses followers, la communauté des Chefs et les marques qui travaillent avec lui, obtiennent un contenu précieux.
Durable, c’est travailler local et saisonnier
Lorsqu’il parle de durabilité, le chef Earl a une définition simple et facile à suivre. «Durable consiste à utiliser des aliments de saison». Et créer des menus en conséquence. Ceci est conforme à sa philosophie d’utiliser une petite quantité d’ingrédients. De cette façon, vous restez en contact avec les agriculteurs, les producteurs et l’environnement qui vous entoure. Et vous proposez une cuisine qui a un message clair.
L’ingrédient et le produit que vous trouvez, c’est celui qui dirige et motive votre création. Lorsqu’on demande au chef s’il estime que la conscience écologique est davantage motivée par l’individu ou par la société, il pense que c’est un mélange des deux.
À titre d’exemple, Marriott, en tant que l’un des principaux leaders de l’hôtellerie, a développé un programme respectueux de l’environnement. Ainsi, les repas servis en chambre sont désormais sans plastique. Et les matériaux utilisés sont recyclables tels que les kits de couverts et les emballages). Ils ont un budget pour effectuer ces changements. Ce sont généralement des limitations financières qui limitent ces engagements. «Beaucoup de chefs veulent faire les choses différemment, mais ils ne peuvent pas toujours se le permettre».
Même si parfois, être éco-responsable ne signifie pas mettre en place des actions coûteuses. Par exemple, Earl dit qu’il utilise «un produit dans deux ou trois recettes». La stratégie anti-gaspillage est un facteur clé et un moyen de faire de grandes choses sans impacter le budget. Au contraire, en tant que Chef, il s’agit aussi de traduire un message et d’éduquer les convives. Comme interdire des pailles en plastique ou l’achat de sacs réutilisables.
Des millions de personnes ont besoin de réconfort
La pandémie a touché tout le monde: les hôtels, les employés qui perdent leur emploi, l’industrie du tourisme et l’industrie hôtelière en général. Ainsi, Chef Earl peut témoigner des suppressions de postes dans l’hôtel où il travaille, des personnes qui perdent leur emploi et se retrouvent dans des situations difficiles financièrement et socialement. Et les budgets généraux en baisse. Son travail a également été affecté et il a eu du mal à «obtenir des ingrédients de première qualité». Sans mentionner toutes les préoccupations de sécurité que les hôtels doivent appliquer pour leurs clients, qui peuvent également être extrêmement restrictives.
À l’hôtel, le travail d’un cuisinier peut être limité par toutes ces restrictions budgétaires et de sécurité. Ainsi, le chef a donc mis encore plus d’efforts dans les créations qu’il publie sur ses réseaux sociaux. Et son message est fort et clair. «Pendant la pandémie, les gens n’ont pas les moyens de se payer beaucoup d’aliments chers. Je voulais donc présenter des recettes faciles avec des produits réconfortants. Afin de montrer aux gens ce qu’ils peuvent faire avec ce qu’ils ont dans leur réfrigérateur» .
Une leçon de respect
À titre d’exemple de cet engagement et de l’attention qu’il porte aux gens, Chef Earl a partagé sur sa page un message extraordinairement fort et attentionné. Dans le contexte de la pandémie et de la violence raciale que les États-Unis vivent ces derniers mois. Il a diffusé ce message avec une photo de boulettes de poulet Shawarma servies dans une assiette NoW.
«Je peux honnêtement admettre que mon style de cuisine a radicalement changé. Cela est en partie dû à la pandémie actuelle et à l’injustice raciale. Nous pouvons tous voir que des millions de personnes ont besoin de réconfort pendant ces moments difficiles. D’où la raison d’une cuisine réconfortante. Comprenez mieux les sentiments et les points de vue des gens. Apprenez à les respecter ✊. Ne jugez pas! Je me souviens de cette chanson que ma grand-mère m’a dite …
John 14:26
Oh, spread the tidings ’round, wherever man is found,
Let every Christian tongue proclaim the joyful sound:
The Comforter has come! The Comforter has come, The Comforter has come!
The Holy Ghost from heav’n, The Lord’s dear promise giv’n; Oh, spread the tidings ’round,
Wherever man is found— The Comforter has come!
Cuisiner chez les gens
Quand on parle de l’avenir, (pour l’instant du moins) la scène culinaire va probablement changer radicalement. «Les gens cuisinent à la maison». La formule «à emporter» se développe, avec une consommation plus écologique et avec plus d’emballage malheureusement.
Mais Earl y voit une opportunité «d’entrer chez les gens et de cuisiner pour eux». Ce pourrait être la montée des Chefs privés? Peut-être. Et le chef Earl est prêt! Il est prêt à œuvrer dans le domaine des services privés et à construire des relations plus étroites avec les clients. «Interpréter les opinions des gens sur la cuisine». C’est aussi ce qu’il a fait avec Revol d’une certaine manière. Il a interprété son style de cuisine pour l’adapter à la situation et en partageant le même message que Revol. Respect de l’environnement, des personnes et des ingrédients!
A propos de son partenariat avec Revol USA, le chef Earl se dit «époustouflé par l’attention qu’il reçoit. Le fait que Revol ait assez confiance en moi ». Cette relation respectueuse n’est pas prête de s’arrêter et, espérons-le, lorsque les conditions sanitaires s’amélioreront, nous travaillerons main dans la main sur les événements et la cuisine en direct. Pour l’amour de la cuisine et du partage.
Voir notre autre interview – LONDONFOODBOY