De l’union de Magdelaine Carrier et de Pierre Revol, naît la lignée des Revol. Tout deux issus de famille de faïenciers, ils donnent naissance à la manufacture Revol à Ponsas et à 8 enfants, dont 3 fils qui perpétueront la tradition familiale en devenant faïenciers.
Une histoire de famille qui débute en 1768
La manufacture Revol trouve ses sources en l’union de Magdelaine Carrier et Pierre Revol en 1768, lors de leur mariage le 7 avril, de cette même année. Après le dépouillement de nombreux documents aux Archives départementales de Valence entre 2011 et 2013, nous avons enfin trouvé ce contrat de mariage unissant Pierre Revol et Magdeleine Carrier. Tous deux sont issus d’une longue lignée de faïenciers. De cette alliance de savoir-faire et de capitaux est né le premier atelier Revol, à Ponsas, une commune non loin de Saint-Uze, dans la Drôme du Nord.
Pierre Revol & Magdeleine Carrier, les origines...
Pierre Revol est le fondateur en 1768 de l’entreprise à laquelle il donne son nom, que chacun de ses descendants a mis un point d’honneur à perpétuer. En effet, malgré le changement de patronyme occasionné par l’introduction des gendres Bourgogne et Passot dans la lignée Revol, tous les dirigeants ont été investis de la conscience d’appartenir à une même et grande famille, au service d’un métier et d’une entreprise.
Ce visage doux et affable ne doit pas nous tromper : Magdeleine est une véritable chef d’entreprise qui a su transmettre à ses enfants un atelier prospère. En effet, veuve à l’âge de 37 ans, elle doit s’occuper de la bonne conduite de la fabrique et de la formation de ses fils aux métiers de la céramique. Elle confie cette tâche à ses frères qui enseignent à Joseph-Marie, François et Nicolas-Séverin les savoir-faire qui feront d’eux de futurs maîtres d’atelier.
Joseph-Marie Revol, l'architecte
Joseph-Marie Revol, que nous surnommons “l’architecte”, est un visionnaire, et projette l’entreprise sur le long terme. En effet, plus de 250 ans après REVOL PORCELAINE est toujours active. À partir de l’année 1800, Joseph-Marie Revol achète des parcelles pour extraire argiles et kaolin, soit 8,5 hectares, à Terres Blanches. Il inscrit Revol aux expositions nationales et universelles jusqu’en 1844, date de son décès.
Il fut maire de Saint-Uze de 1825 à 1839, ce qui exprime son engagement pour la commune. De plus, il achète et rénove les ateliers à Ponsas et Saint-Uze et construit de nouveaux bâtiments à Saint-Uze.
Il fait reconnaitre la qualité des grès, de la porcelaine brune puis des bleus de St-UZE, primé à plusieurs expositions et reconnu par ses pères tel Alexandre BROGNIARD dans son traité des Arts Céramiques et Poteries. À sa mort en 1844 Gustave REVOL son second fils gère la fabrique de Saint-Uze depuis une dizaine d’année. Adolphe REVOL le 1ª fils, lui, gère PONSAS depuis 1821.
Gustave Revol, marque d'influence
Gustave Revol, le fils aîné de Joseph-Marie. Comme son père et son grand-père avant lui, il est une figure d’autorité locale, politique et économique. Les archives permettent d’entrevoir une personnalité aimable et bienfaisante. Il marque de son influence la société de manière durable puisqu’à sa mort, en 1861, son fils choisit de lui rendre hommage en renommant la manufacture à son nom : Gustave Revol, père et fils.
Hector Revol, le précurseur
Hector Revol est un homme de son temps : investi d’idéaux paternalistes, promoteur de sa région, progressiste dans l’âme. Durant toute la seconde moitié du XIXe siècle, il n’aura de cesse d’associer la pérennisation de l’entreprise face à la concurrence, la modernisation de la Drôme par la défense active du projet de construction de lignes de chemin de fer, et l’amélioration de la qualité de vie de ses ouvriers par la construction de logements.
Louis-Gustave Revol, l'industriel
Louis-Gustave Revol fera un passage succinct dans cette généalogie des dirigeants de l’entreprise, mais il sera un homme important dans la formation de la société telle que nous la connaissons aujourd’hui. Il fait entrer celle-ci dans le XXe siècle en transformant la fabrique en usine. Le mode de fabrication passe de l’artisanat, c’est-à-dire du tournage, à celui de l’industrie grâce aux procédés du coulage de la barbotine et du calibrage de la pâte.
Jean Bourgogne et Fernand Loire, les entrepreneurs
C’est ainsi que la société prend le nom des Établissements Gustave Revol père et fils, Bourgogne et Loire successeurs. Comme leurs prédécesseurs, Jean et Fernand sont confrontés à la modernisation de l’usine, motivée cette fois ci par l’installation d’une technologie de cuisson encore inédite : le four tunnel.
Suzanne et André Passot, les investisseurs
Après la Seconde Guerre mondiale, Suzanne Passot est l’héritière désignée pour prendre la direction de Revol. Avec son mari, André Passot, ils sont confrontés à une société affaiblie par un contexte économique difficile. Il faudra du temps et de nombreuses prises de risques financières pour que la manufacture devienne aussi dynamique qu’avant. Les ateliers sont modernisés, les moyens de production augmentés, tandis que le marché du de la porcelaine culinaire a le vent en poupe !
Bertrand Passot, le porcelainier
En parallèle, Revol se lance dans une nouvelle aventure au début des années 1990 en orientant ses collections vers la haute gastronomie. Le partenariat avec Régis Marcon, tout juste récipiendaire d’un Bocuse d’or, débouche sur une vaisselle spécifique à son restaurant étoilé. Nous le voyons ici cuisiner en compagnie de Bertrand Passot. Cette amitié est la première d’une série de collaborations avec les chefs et les gourmets.
Olivier Passot, le novateur
Ce visage avenant est celui d’Olivier Passot, 9 ème dirigeant issu de la famille Revol à reprendre la direction de l’entreprise. Poussé par l’envie de faire de Revol une marque à part entière et à faire connaître ses compétences particulières, il travaille au développement de gammes esthétiquement et technologiquement novatrices. Par exemple, la collection Révolution qui propose une porcelaine allant sur l’induction, ou encore la collection Basalt qui offre une porcelaine noire teintée dans la masse.
